Le CIST m'en a donc préparé une à 2 faces : une en anglais et une en Khmer ! Je sais maintenant comment écrire mon nom...
lundi 21 mai 2007
20070522 - Carte de visite
Les Cambodgiens (et à vrai dire les asiatiques de manière générale) sont très cartes de visite. En 1 mois j'ai du en récolter une bonne vingtaine vu que je suis amené à rencontrer pas mal de personnes de l'extérieur. C'est un rituel au début ou la fin de chaque rencontre.
Le CIST m'en a donc préparé une à 2 faces : une en anglais et une en Khmer ! Je sais maintenant comment écrire mon nom...
Le CIST m'en a donc préparé une à 2 faces : une en anglais et une en Khmer ! Je sais maintenant comment écrire mon nom...
dimanche 20 mai 2007
20070513 - Mondolkiri
Enfin un week end de 4 jours... Je décide de partir avec Charlotte (une volontaire qui est ici pour 1 mois après un VIE à Singapoure) dans le Mondolkiri, une province reculée de l'est du Cambodge.
L'Aveyron cambodgien
Et oui, ce coin est aussi perdu que l'Aveyron, et les paysages sont assez similaires : des collines, beaucoup de verdure, un calme apaissant, des petits villages isolés... Quelques palmiers dénotaient quand même pour que la comparaison soit complètement excate.
Les derniers 125 kilomètres de route en provenance de Phnom Penh se font sur des chemins en terre complètement à l'abandon. Comme la saison des pluies est en avance dans cette région, les chemins deviennent boueux et difficilement praticables : la liaison en bus a été fermé 2 jours après notre arrivée parce que le passage était devenu impossible. Bilan : 6 heures pour faire ces 125 km... Et encore, on a eu de la chance d'arriver vu le nombre de camions ou de bus coincés en travers sur le bord des routes. Mais ce n'est vraiment pas du temps de perdu contrairement à d'autres trajets : les paysages à travers la jungle puis dans les collines sont magnifiques.
Balade en jeep
Le 2ème jour, on est parti en balade avec une jeep de location partagée avec des voyageurs rencontrés la veille au soir (2 anglais, une irlandaise, une suisse et une allemande). Direction les cascades environnantes : Bousra et Sen Monorom. La 1ère impressionne par sa taille, la 2ème par les arbres immenses qui la borde. C'était assez agréable de se baigner dans l'eau un peu fraiche, jusqu'au moment où l'on a vu que plusieurs cambodgiens venaient décrasser leur moto légèrement en amont de la cascade...
La journée s'est terminée par un match de foot sur un vrai terrain contre des cambodgiens. Seul inconvénient : devinez ce qu'il se passe à chaque fin de journée en saison des pluies ? ... Corrrrrect !! Il pleut, et pas un petit crachin breton, c'est le déluge. Bon, il fait chaud donc c'est assez agréable au niveau température. Le véritable problème est venu du terrain qui n'absorbait pas l'eau : on a joué dans 20 cm d'eau à certains endroits. En tout cas le match était vraiment marrant avec des glissades, des passages rugby à se jeter dans la boue, et quelques beaux buts malgré tout.
Pas d'éléphant mais de la moto
On cherchait pour notre dernière journée à faire une balade à dos d'éléphant. Mais pas de chance malgré tous les tours qu'on a fait de village en village, impossible de trouver un éléphant. Vu que mes notions en Khmer sont encore assez sommaires, je ne comprenais pas ce qu'on nous racontait, mais j'ai quand même du mal à concevoir qu'ils ne trouvent plus leur éléphant : "Ah ben non, il a du se planquer derrière un arbre", ou "Je vous promets, il était la il y a 30 secondes". Bref, on a pas perdu notre temps, la balade en moto sur des petits chemins avec des ponts miteux pour traverser les rivières était vraiment sympa.
En s'éloignant de cette manière, on s'est retrouvé au milieu de la campagne, sur le sommet de collines ou rien d'autre que des arbres et de la verdure n'étaient visibles, pas même un champ cultivé. Au bout de quelques kilomètres, on tombait quand même sur un village isolé ou quelques maisons en bois et bambou sur piloti, avec des habitants qui nous dévisageaient un peu. On se sentait un peu comme Jean Baptiste Grenouille au plomb du Cantal, coupé de tout.
L'Aveyron cambodgien
Et oui, ce coin est aussi perdu que l'Aveyron, et les paysages sont assez similaires : des collines, beaucoup de verdure, un calme apaissant, des petits villages isolés... Quelques palmiers dénotaient quand même pour que la comparaison soit complètement excate.
Les derniers 125 kilomètres de route en provenance de Phnom Penh se font sur des chemins en terre complètement à l'abandon. Comme la saison des pluies est en avance dans cette région, les chemins deviennent boueux et difficilement praticables : la liaison en bus a été fermé 2 jours après notre arrivée parce que le passage était devenu impossible. Bilan : 6 heures pour faire ces 125 km... Et encore, on a eu de la chance d'arriver vu le nombre de camions ou de bus coincés en travers sur le bord des routes. Mais ce n'est vraiment pas du temps de perdu contrairement à d'autres trajets : les paysages à travers la jungle puis dans les collines sont magnifiques.
Balade en jeep
Le 2ème jour, on est parti en balade avec une jeep de location partagée avec des voyageurs rencontrés la veille au soir (2 anglais, une irlandaise, une suisse et une allemande). Direction les cascades environnantes : Bousra et Sen Monorom. La 1ère impressionne par sa taille, la 2ème par les arbres immenses qui la borde. C'était assez agréable de se baigner dans l'eau un peu fraiche, jusqu'au moment où l'on a vu que plusieurs cambodgiens venaient décrasser leur moto légèrement en amont de la cascade...
La journée s'est terminée par un match de foot sur un vrai terrain contre des cambodgiens. Seul inconvénient : devinez ce qu'il se passe à chaque fin de journée en saison des pluies ? ... Corrrrrect !! Il pleut, et pas un petit crachin breton, c'est le déluge. Bon, il fait chaud donc c'est assez agréable au niveau température. Le véritable problème est venu du terrain qui n'absorbait pas l'eau : on a joué dans 20 cm d'eau à certains endroits. En tout cas le match était vraiment marrant avec des glissades, des passages rugby à se jeter dans la boue, et quelques beaux buts malgré tout.
Pas d'éléphant mais de la moto
On cherchait pour notre dernière journée à faire une balade à dos d'éléphant. Mais pas de chance malgré tous les tours qu'on a fait de village en village, impossible de trouver un éléphant. Vu que mes notions en Khmer sont encore assez sommaires, je ne comprenais pas ce qu'on nous racontait, mais j'ai quand même du mal à concevoir qu'ils ne trouvent plus leur éléphant : "Ah ben non, il a du se planquer derrière un arbre", ou "Je vous promets, il était la il y a 30 secondes". Bref, on a pas perdu notre temps, la balade en moto sur des petits chemins avec des ponts miteux pour traverser les rivières était vraiment sympa.
En s'éloignant de cette manière, on s'est retrouvé au milieu de la campagne, sur le sommet de collines ou rien d'autre que des arbres et de la verdure n'étaient visibles, pas même un champ cultivé. Au bout de quelques kilomètres, on tombait quand même sur un village isolé ou quelques maisons en bois et bambou sur piloti, avec des habitants qui nous dévisageaient un peu. On se sentait un peu comme Jean Baptiste Grenouille au plomb du Cantal, coupé de tout.
vendredi 18 mai 2007
20070510 - La décharge et PSE
PSE (Pour un Sourire d'Enfant) est une ONG française importante au Cambodge avec une excellente réputation. C'est en se rendant sur la décharge de Phnom Penh que la personne qui a créé cette ONG en 1996 a décidé de monter un centre ici. C'est aussi apparement ce qui a convaincu l'ancien directeur d'Accenture de se lancer dans l'humanitaire : il a maintenant quitté Accenture pour s'occuper à plein temps de "Passerelles Numériques", l'ONG qui chapeaute le CIST.
J'ai pu faire "la visite" de la décharge et des batiments PSE aujourd'hui. C'est assez difficile de voir ça vraiment. Les gens qui sont la sont les pauvres parmi les pauvres, et ils vivent littéralement sur des déchets.
Ce qui choque le plus ce sont tous ces enfants qui travaillent 20h/24 (avec une torche la nuit...), poussés par leurs parents, pour ramasser quelques bouts de plastique ou d'aluminium pour toucher moins d'un dollar par jour. Tout ça bien évidemment sous une chaleur insoutenable et une puanteur nauséabonde.
L'objectif de PSE est de récupérer autant d'enfants que possible pour qu'ils puissent faire des études. Presque ironiquement, pour que les parents acceptent de laisser leurs enfants, PSE doit donner un kilo de riz par jour et par enfant ! Dans le cas contraire, les parents préfèrent qu'ils travaillent pour ramener de quoi nourrir la famille. Le centre est maintenant immense (4000 élèves) et forme des jeunes de tous âges, de la maternelle...
... à la formation professionnelle lié à l'hotellerie (cuisine, boulangerie, blanchisserie...). PSE propose d'ailleurs tous les midis de "tester" le restaurant tenus par les élèves. Ces étudiants sont amenés à travailler dans les plus hôtels et restaurants du Cambodge. Vous connaissez mon amour pour la bonne bouffe, et la vraiment, la cuisine et le service sont exceptionnels. C'est à la fois rafiné, original, mixant différentes saveurs... C'est le resto étoilé disponible tous les midis pour moins de 5 euros. Voila le menu des 2 semaines qui viennent :
J'ai pu faire "la visite" de la décharge et des batiments PSE aujourd'hui. C'est assez difficile de voir ça vraiment. Les gens qui sont la sont les pauvres parmi les pauvres, et ils vivent littéralement sur des déchets.
Ce qui choque le plus ce sont tous ces enfants qui travaillent 20h/24 (avec une torche la nuit...), poussés par leurs parents, pour ramasser quelques bouts de plastique ou d'aluminium pour toucher moins d'un dollar par jour. Tout ça bien évidemment sous une chaleur insoutenable et une puanteur nauséabonde.
L'objectif de PSE est de récupérer autant d'enfants que possible pour qu'ils puissent faire des études. Presque ironiquement, pour que les parents acceptent de laisser leurs enfants, PSE doit donner un kilo de riz par jour et par enfant ! Dans le cas contraire, les parents préfèrent qu'ils travaillent pour ramener de quoi nourrir la famille. Le centre est maintenant immense (4000 élèves) et forme des jeunes de tous âges, de la maternelle...
... à la formation professionnelle lié à l'hotellerie (cuisine, boulangerie, blanchisserie...). PSE propose d'ailleurs tous les midis de "tester" le restaurant tenus par les élèves. Ces étudiants sont amenés à travailler dans les plus hôtels et restaurants du Cambodge. Vous connaissez mon amour pour la bonne bouffe, et la vraiment, la cuisine et le service sont exceptionnels. C'est à la fois rafiné, original, mixant différentes saveurs... C'est le resto étoilé disponible tous les midis pour moins de 5 euros. Voila le menu des 2 semaines qui viennent :
mercredi 9 mai 2007
20070508 - J'ai un appart et une moto, c'est un bon début
Je commence ce blog 3 semaines après mon arrivée et je n'ai toujours pas eu le temps de faire le touriste, je n'ai pour ainsi dire rien visité ici !! Les week ends sont courts en travaillant le samedi matin, et je n'ai pas eu le 1er et le 8 mai...
Mais le Cambodge a 25 jours fériés par an (record mondial !), donc je devrais avoir un peu de temps dans les semaines qui viennent. J'ai surtout profité des ces semaines pour tester pleins de restos et m'installer.
Mon appartement
J'ai un appartement super sympa en plein centre de Phnom Penh, à 2 pas du palais royal. Il est bien trop grand pour moi (entre 50 et 60 m2), mais il était nettement plus agréable que les 2 glauquissimes que j'avais visité avant... Et puis à 195 euros par mois je peux me le permettre, ça change des prix de Paris. Pour tous ceux qui ne savent pas quoi faire pendant les vacances, j'ai 2 chambres, 2 salles de bain, alors vous êtes invités à passer !! En avant première, ma terrasse spéciale apéro bordée de plantes.
Je suis dans une toute petite rue, dont le nom est introuvable, donc je vous donne l'adresse du centre. Toutes les cartes postales et les paquets de survie type saucisson, fromage (dangereux quand même...), chocolat et Nutella sont acceptés. Une Angkor Beer sera offerte à tous les participants.
Ma moto
Ah... Ma superbe Yamaha... Mon 500 cm3... Ma fière monture qui m'accompagne aussi bien dans les rues de Phnom Penh que lors de mes enduro... Elle qui participa aux côtés de Valentino Rossi à la conquête de plusieurs titres mondiaux... La voici en exclusivité pour vous :
Bon... Oui... J'ai un peu survendu la marchandise. C'est une Daelim, une marque coréenne toute naze ? Oui, mais c'est une copie d'un modèle Honda... Elle pèse des tonnes et n'avance pas ? Oh... Hein... Quand même !! C'est super stable du coup avec ce poids la. Pour trouver une moto aussi pourrie en France il faut revenir avant la guerre ? Hum... Pas faux, mais du coup je fais local, tout le monde a ça ici.
Mais le Cambodge a 25 jours fériés par an (record mondial !), donc je devrais avoir un peu de temps dans les semaines qui viennent. J'ai surtout profité des ces semaines pour tester pleins de restos et m'installer.
Mon appartement
J'ai un appartement super sympa en plein centre de Phnom Penh, à 2 pas du palais royal. Il est bien trop grand pour moi (entre 50 et 60 m2), mais il était nettement plus agréable que les 2 glauquissimes que j'avais visité avant... Et puis à 195 euros par mois je peux me le permettre, ça change des prix de Paris. Pour tous ceux qui ne savent pas quoi faire pendant les vacances, j'ai 2 chambres, 2 salles de bain, alors vous êtes invités à passer !! En avant première, ma terrasse spéciale apéro bordée de plantes.
Je suis dans une toute petite rue, dont le nom est introuvable, donc je vous donne l'adresse du centre. Toutes les cartes postales et les paquets de survie type saucisson, fromage (dangereux quand même...), chocolat et Nutella sont acceptés. Une Angkor Beer sera offerte à tous les participants.
Center for Information Systems Training – PO box 511
St. 371, Phum Tropeang Chhuk (Borey Sorla)
Sangkat Tek Thla, Khan Russey Keo, Phnom Penh
Cambodge
St. 371, Phum Tropeang Chhuk (Borey Sorla)
Sangkat Tek Thla, Khan Russey Keo, Phnom Penh
Cambodge
Si le son de ma voix vous manque énormément, et/ou que vous avez un moyen pour téléphoner pas cher, voila mon numéro de portable ici :
00 855 92 813 576
Ma moto
Ah... Ma superbe Yamaha... Mon 500 cm3... Ma fière monture qui m'accompagne aussi bien dans les rues de Phnom Penh que lors de mes enduro... Elle qui participa aux côtés de Valentino Rossi à la conquête de plusieurs titres mondiaux... La voici en exclusivité pour vous :
Bon... Oui... J'ai un peu survendu la marchandise. C'est une Daelim, une marque coréenne toute naze ? Oui, mais c'est une copie d'un modèle Honda... Elle pèse des tonnes et n'avance pas ? Oh... Hein... Quand même !! C'est super stable du coup avec ce poids la. Pour trouver une moto aussi pourrie en France il faut revenir avant la guerre ? Hum... Pas faux, mais du coup je fais local, tout le monde a ça ici.
20070423 - Qu'est-ce que je pars faire pendant 6 mois ?
Me voila pour 6 mois à Phnom Penh au Cambodge. Ce blog me permettra de vous faire partager ce que je fais au travail, ce que je vois lors de mes week ends, ce qui me marque dans ce pays...
2 objectifs :
- le mettre à jour régulièrement.
- ne pas mettre des tartines de commentaires mais plutôt des courts paragraphes ou des photos.
Je commence très mal par un 1er post très long, mais nécessaire pour expliquer clairement ce que je fais ici...
Le CIST
Non, je ne pars pas en vacances, et non, je n'ai pas démissionné d'Accenture (les 2 grands classiques qui vous sont venus à l'esprit). Bien au contraire, je pars travailler 6 mois au CIST (Centre of Information Systems Technology), une école fondée grâce à l'aide de la Fondation Accenture (l'association humanitaire d'Accenture), et d'autres partenaires renommés.
Ce centre forme des jeunes de 18 à 20 ans issus de milieux défavorisés aux technologies de l'information. La première promotion de 25 élèves (75 l'année prochaine puis 100 l'année suivante) va sortir en juin de l'école pour un stage de fin d'étude, et aura l'équivalent d'un BAC+2 en Systems & Network Administration.
Mon rôle
Je suis coordinateur pédagogique, c'est-à-dire l'équivalent d'un Gérard Carnat pour les INTiens. Pour ceux à qui ça ne parle pas, j'ai à la fois des tâches opérationnelles et des tâches de management :
- au niveau opérationnel : je gère les emplois du temps, les plannings des 2 ans de formation, je finalise les relevés de notes, je dialogue avec les autres entités du CIST, j'anime un point équipe toutes les semaines, je fais le bilan du semestre écoulé et des améliorations qui peuvent être apportées... Je mets également en place des processus clairs et précis pour répondre à la future augmentation du nombre d'élèves de CIST. J'ai par exemple créer un nouveau template Excel pour les relevés de notes qui permet de simplifier et d'automatiser la saisie des notes des différentes matières.
- au niveau management : je suis responsable du département training, c'est-à-dire le coeur de métier de l'école. J'ai beaucoup de responsabilités puisque j'encadre une équipe de 11 personnes. Je n'avais jamais dépassé 2/3 avant, on ne m'aurait jamais confié une telle mission en France avec mon expérience (j'ai une chance inouïe d'être la...). Mon travail au quotidien : je suis le travail des professeurs, je vérifie l'organisation des supports de cours, je définis le rôle et les objectifs de chacun, je vérifie que l'on a assez de profs pour enseigner, je cherche à recruter le cas échéant, je gère l'organisation de la formation et de la montée en charge des nouveaux, etc...
Les gens avec qui je travaille
Les 2 fondateurs du centre sont français : Alain, une petite quarantaine, habite ici depuis 1992 et est marié à une Cambodgienne, et Hakara, 31 ans, qui fait de l'humanitaire depuis presque 4 ans. A noter qu'ils ont tous les 2 fait X-Telecom comme étude, ça vous les situe un peu...
On est ensuite 4 français en mission longue : 3 Accenture responsables chacun d'un département (Business Life, IT et Training), plus un français qui gère toute la partie purement technique.
Quelques français viennent également régulièrement de temps en temps pour des missions courtes (2 semaines) afin d'apporter un coup de main sur un problème spécifique.
Et sinon, que des Khmers (profs, administration, students' life...). L'objectif du CIST à moyen terme est d'ailleurs de faire disparaître tous les français en mettant en place une école qui tourne, avec des processus rodés. En gros, une école gérée par des Khmers, pour des Khmers.
Une vraie mission d'organisation
Après presque 3 semaines de travail, je suis surpris de la similitude ce cette mission avec un projet Accenture "classique" : les points hebdomadaires avec mon équipe, les reporting que je leur demande, les processus à "industrialiser", les problèmes RH pour le recrutement... J'ai beaucoup de travail pour l'instant (je fais de gros horaires, je travaille notamment le samedi matin), mais c'est tellement passionnant et instructif...
2 objectifs :
- le mettre à jour régulièrement.
- ne pas mettre des tartines de commentaires mais plutôt des courts paragraphes ou des photos.
Je commence très mal par un 1er post très long, mais nécessaire pour expliquer clairement ce que je fais ici...
Le CIST
Non, je ne pars pas en vacances, et non, je n'ai pas démissionné d'Accenture (les 2 grands classiques qui vous sont venus à l'esprit). Bien au contraire, je pars travailler 6 mois au CIST (Centre of Information Systems Technology), une école fondée grâce à l'aide de la Fondation Accenture (l'association humanitaire d'Accenture), et d'autres partenaires renommés.
Ce centre forme des jeunes de 18 à 20 ans issus de milieux défavorisés aux technologies de l'information. La première promotion de 25 élèves (75 l'année prochaine puis 100 l'année suivante) va sortir en juin de l'école pour un stage de fin d'étude, et aura l'équivalent d'un BAC+2 en Systems & Network Administration.
Mon rôle
Je suis coordinateur pédagogique, c'est-à-dire l'équivalent d'un Gérard Carnat pour les INTiens. Pour ceux à qui ça ne parle pas, j'ai à la fois des tâches opérationnelles et des tâches de management :
- au niveau opérationnel : je gère les emplois du temps, les plannings des 2 ans de formation, je finalise les relevés de notes, je dialogue avec les autres entités du CIST, j'anime un point équipe toutes les semaines, je fais le bilan du semestre écoulé et des améliorations qui peuvent être apportées... Je mets également en place des processus clairs et précis pour répondre à la future augmentation du nombre d'élèves de CIST. J'ai par exemple créer un nouveau template Excel pour les relevés de notes qui permet de simplifier et d'automatiser la saisie des notes des différentes matières.
- au niveau management : je suis responsable du département training, c'est-à-dire le coeur de métier de l'école. J'ai beaucoup de responsabilités puisque j'encadre une équipe de 11 personnes. Je n'avais jamais dépassé 2/3 avant, on ne m'aurait jamais confié une telle mission en France avec mon expérience (j'ai une chance inouïe d'être la...). Mon travail au quotidien : je suis le travail des professeurs, je vérifie l'organisation des supports de cours, je définis le rôle et les objectifs de chacun, je vérifie que l'on a assez de profs pour enseigner, je cherche à recruter le cas échéant, je gère l'organisation de la formation et de la montée en charge des nouveaux, etc...
Les gens avec qui je travaille
Les 2 fondateurs du centre sont français : Alain, une petite quarantaine, habite ici depuis 1992 et est marié à une Cambodgienne, et Hakara, 31 ans, qui fait de l'humanitaire depuis presque 4 ans. A noter qu'ils ont tous les 2 fait X-Telecom comme étude, ça vous les situe un peu...
On est ensuite 4 français en mission longue : 3 Accenture responsables chacun d'un département (Business Life, IT et Training), plus un français qui gère toute la partie purement technique.
Quelques français viennent également régulièrement de temps en temps pour des missions courtes (2 semaines) afin d'apporter un coup de main sur un problème spécifique.
Et sinon, que des Khmers (profs, administration, students' life...). L'objectif du CIST à moyen terme est d'ailleurs de faire disparaître tous les français en mettant en place une école qui tourne, avec des processus rodés. En gros, une école gérée par des Khmers, pour des Khmers.
Une vraie mission d'organisation
Après presque 3 semaines de travail, je suis surpris de la similitude ce cette mission avec un projet Accenture "classique" : les points hebdomadaires avec mon équipe, les reporting que je leur demande, les processus à "industrialiser", les problèmes RH pour le recrutement... J'ai beaucoup de travail pour l'instant (je fais de gros horaires, je travaille notamment le samedi matin), mais c'est tellement passionnant et instructif...
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